RDC-RWANDA : Au nom de sa souveraineté, La RDC dit non à l’accord de Washington

À la surprise générale, la République Démocratique du Congo a décidé, ce samedi 04 Octobre 2025 à Washington, de ne pas signer l’accord économique conclu avec le Rwanda sous la médiation des États-Unis. Selon des sources diplomatiques, le gouvernement congolais justifie ce refus par la présence persistante de troupes rwandaises sur son territoire, une condition jugée incompatible avec toute normalisation des relations entre les deux pays.
Cette décision constitue un nouveau revers pour le processus de paix de Washington, initié par la diplomatie américaine afin de relancer la coopération régionale entre Kinshasa et Kigali. L’accord, censé ouvrir la voie à des projets économiques conjoints et à une meilleure intégration commerciale, devait constituer une étape vers la réconciliation entre les deux voisins longtemps rivaux.
Mais du côté congolais, la position reste ferme : pas d’accord sans retrait total des forces rwandaises opérant à l’Est du pays. Les autorités accusent Kigali de soutenir activement le mouvement politico-militaire du M23, responsable selon elles de l’insécurité persistante dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri.
Pour plusieurs observateurs, ce refus traduit la méfiance profonde qui continue de miner les relations entre les deux capitales, malgré la pression de la communauté internationale. La RDC entend ainsi réaffirmer sa souveraineté, tandis que les États-Unis et leurs partenaires redoutent une recrudescence des tensions militaires dans la région des Grands Lacs.
Pour l’heure, aucune nouvelle date de reprise des discussions n’a été annoncée. Les délégations rwandaise et congolaise se sont quittées sans déclaration officielle, tandis que Washington appelle les deux parties à « poursuivre le dialogue dans un esprit constructif ». Sur le terrain, la situation reste tendue, avec des affrontements réguliers signalés dans certaines zones du Nord et du Sud-Kivu. Les observateurs estiment que la réussite du processus de paix dépendra désormais de la volonté réelle des deux gouvernements à privilégier la voie diplomatique sur les solutions militaires.